Portrait du mois : Dr. Elikia Mbembe, architecte de l’éducation holistique (RDC)

Le portrait et l’interview qui suivent sont fictifs ; toute ressemblance avec des projets, organisations ou personnes réelles est purement fortuite.

Interview du 13 septembre 2034
A Kinshasa, en République Démocratique du Congo.

Dr. Elikia Mbembe est un pionnier dans le domaine de l’éducation en Afrique, reconnu pour son approche holistique qui fusionne apprentissage académique, développement personnel et neurosciences. À Kinshasa, il dirige le Centre Umoja pour l’éducation holistique, une institution novatrice qui vise à former des individus équilibrés et résilients tout en intégrant des valeurs de paix et de diplomatie. Ce projet a pour objectif de transformer non seulement l’éducation mais aussi la construction de sociétés apprenantes en Afrique.

Le Centre Umoja se distingue par son engagement envers une éducation complète et inclusive. En s’associant à Dɔnniya University, une université panafricaine renommée pour son excellence et ses cours gratuits de haute qualité, le centre bénéficie de ressources pédagogiques exceptionnelles et d’une expertise avancée en formation continue. Ce partenariat renforce l’impact du Centre Umoja en offrant des opportunités de formation continue à des acteurs du changement à travers le continent.

Dr. Mbembe, pouvez-vous expliquer ce que vous entendez par éducation holistique et pourquoi elle est particulièrement importante pour l'Afrique aujourd'hui ?

L’éducation holistique est une approche qui vise à développer l’intégralité de l’individu – intellectuelle, émotionnelle, sociale et spirituelle. C’est comme faire grandir une plante avec soin et patience ; chaque aspect doit être nourri. En Afrique, où nous faisons face à des défis multidimensionnels, cette approche est cruciale pour préparer des citoyens complets capables de contribuer positivement à leurs communautés. 

Pourquoi avez-vous choisi Kinshasa comme site pour le Centre Umoja ?

Kinshasa est une métropole dynamique avec une jeunesse en pleine effervescence. C’est un lieu stratégique où nous pouvons tester et démontrer l’impact de notre approche éducative. De plus, la ville offre un environnement riche en diversité culturelle, ce qui est idéal pour un projet qui vise à intégrer des valeurs de paix et de diplomatie. 

Kinshasa est l’endroit où nous croyons pouvoir vraiment faire une différence.

En quoi l’éducation holistique au Centre Umoja contribue-t-elle à la paix et à la diplomatie en Afrique ?

Nous intégrons des compétences en résolution de conflits et en diplomatie dans notre programme pour préparer nos élèves à gérer les tensions et les divergences de manière constructive. L’éducation est un outil puissant pour construire des ponts et favoriser la compréhension mutuelle.

Nous voulons que nos élèves deviennent des ambassadeurs de la paix dans leurs communautés.

Pouvez-vous nous en dire plus sur le partenariat avec Dɔnniya University et comment cela influence le Centre Umoja ?

Dɔnniya University est un partenaire essentiel pour le Centre Umoja. Leur engagement envers l’excellence et l’accès gratuit à des cours de haute qualité via des MOOCs nous permet d’offrir une formation continue à nos éducateurs et élèves, tout en soutenant l’apprentissage tout au long de la vie. Ce partenariat nous donne l’opportunité d’intégrer des perspectives panafricaines et internationales dans notre programme, enrichissant ainsi notre curriculum avec des contenus de pointe.

Ce qui rend ce partenariat particulièrement précieux, c’est la dimension fraternelle et collaborative. Les instructeurs bénévoles de Dɔnniya University, provenant de divers horizons, partagent généreusement leur expertise, créant ainsi une véritable circulation des savoirs à travers le continent. Cette intelligence collective, nourrie par un esprit de fraternité, renforce notre mission d’éducation holistique. Ensemble, nous créons un environnement où l’accès gratuit et ouvert au savoir est non seulement une réalité, mais aussi un engagement partagé pour le bien-être et le développement de nos sociétés.

Comment le Centre Umoja utilise-t-il les neurosciences pour améliorer l’éducation ?

Les neurosciences, en tant que discipline qui explore le fonctionnement du cerveau, nous fournissent des outils inestimables pour repenser et améliorer l’éducation. Au Centre Umoja, nous utilisons ces découvertes pour transformer la manière dont nous abordons l’apprentissage.

D’abord, nous intégrons des techniques basées sur la neuroplasticité, qui est la capacité du cerveau à se réorganiser et à créer de nouvelles connexions en réponse à l’apprentissage et à l’expérience. En comprenant ce processus, nous concevons des programmes qui non seulement transmettent des connaissances, mais qui aussi renforcent les compétences cognitives de nos élèves. Par exemple, nous mettons en place des exercices spécifiques qui stimulent la mémoire de travail, augmentent la capacité d’attention, et améliorent la flexibilité mentale, des compétences essentielles pour naviguer dans un monde de plus en plus complexe.

Nous savons également que les émotions jouent un rôle crucial dans l’apprentissage. Ainsi, nous appliquons des stratégies qui aident les étudiants à gérer leur stress et à développer leur résilience émotionnelle. Cela passe par des pratiques de pleine conscience, des techniques de respiration, et l’enseignement de l’autorégulation, afin que les élèves puissent mieux contrôler leurs réactions émotionnelles et rester concentrés dans des environnements d’apprentissage variés.

Enfin, nous utilisons les neurosciences pour personnaliser l’apprentissage. Chaque cerveau est unique, et en tenant compte des différences neurobiologiques, nous pouvons adapter nos méthodes pédagogiques pour répondre aux besoins individuels de chaque élève. Cela signifie qu’au lieu d’un modèle uniforme, nous offrons une éducation sur mesure qui respecte les rythmes et les styles d’apprentissage de chacun, permettant ainsi à tous de réaliser leur plein potentiel.

Quels défis avez-vous rencontrés lors de la mise en place du Centre Umoja et comment les avez-vous surmontés ?

Les principaux défis que nous avons rencontrés ont été la résistance au changement et les contraintes logistiques. Beaucoup de gens, habitués à des méthodes éducatives traditionnelles, étaient sceptiques face à notre approche holistique et basée sur les neurosciences. De plus, dans certaines zones, les infrastructures étaient insuffisantes, ce qui compliquait la mise en œuvre de nos programmes innovants.

Pour surmonter ces obstacles, nous avons adopté une approche inclusive et participative. Nous avons commencé par impliquer les parties prenantes locales dès le début du projet. En organisant des ateliers de sensibilisation et des séances d’information, nous avons expliqué l’importance et les avantages de notre approche. Cela a permis de créer un sentiment d’appartenance et de soutien parmi les communautés, qui sont devenues des partenaires actifs dans notre démarche.

Un défi opérationnel précis a été de fournir un environnement d’apprentissage adapté à nos méthodes neuroscientifiques dans des écoles dépourvues de ressources de base. Par exemple, dans une école de Kinshasa, nous avons constaté que les classes étaient bruyantes et mal éclairées, des conditions qui nuisent à la concentration et à l’apprentissage. Pour y remédier, nous avons introduit des aménagements simples mais efficaces : la création de “zones de calme” dans les classes, l’utilisation de couleurs apaisantes sur les murs, et l’amélioration de l’éclairage naturel en installant des fenêtres plus grandes.

Nous avons également formé les enseignants à utiliser des techniques de gestion de classe qui favorisent un environnement propice à la concentration et à l’apprentissage. Une méthode que nous avons appliquée est celle des “pauses cérébrales” : de courtes pauses durant lesquelles les élèves pratiquent des exercices de respiration ou de visualisation, ce qui aide à réinitialiser leur concentration et à réduire le stress.

Comme le dit le proverbe, “La patience est la clé du succès.” En faisant preuve de persévérance et en étant à l’écoute des besoins locaux, nous avons réussi à adapter notre modèle aux réalités du terrain. Chaque défi a été une occasion d’innover et d’améliorer notre approche, et aujourd’hui, nous voyons les fruits de cette résilience dans les résultats positifs de nos élèves. Cette expérience nous rappelle que le succès réside souvent dans la capacité à écouter, à s’adapter, et à persévérer face aux obstacles.

Quels sont les critères pour mesurer le succès du Centre Umoja ?

Pour mesurer le succès du Centre Umoja, nous ne nous limitons pas aux résultats académiques. Nous adoptons une approche globale qui évalue également l’amélioration des compétences sociales, émotionnelles et personnelles de nos élèves. Nous croyons fermement que l’éducation doit former des individus équilibrés, capables de s’épanouir dans tous les aspects de leur vie.

Concrètement, nous avons mis en place plusieurs outils et méthodes pour piloter cette évaluation de manière rigoureuse et holistique. Par exemple, nous utilisons des évaluations continues qui permettent de suivre l’évolution des élèves en temps réel. Ces évaluations ne se concentrent pas uniquement sur les performances scolaires, mais incluent également des entretiens réguliers avec les élèves et leurs parents pour recueillir des retours qualitatifs sur leur bien-être et leur développement personnel.

Nous avons également développé un système de gestion de la relation avec les élèves (CRM) via l’outil Notion, qui nous aide à centraliser et analyser toutes les données pertinentes. Ce CRM nous permet de suivre les progrès de chaque élève, d’identifier rapidement les besoins individuels, et de coordonner les interventions nécessaires. Grâce à cette plateforme, nous pouvons également faciliter la communication entre les enseignants, les parents et les administrateurs, assurant ainsi un suivi personnalisé et réactif.

L’intelligence collective et le travail collaboratif sont au cœur de notre approche. Nous utilisons des outils digitaux pour favoriser la collaboration entre les équipes pédagogiques et administratives. Par exemple, chaque semaine, nous organisons des réunions stratégiques où les enseignants partagent leurs observations et leurs idées pour améliorer les pratiques éducatives. Ces sessions sont essentielles pour ajuster nos méthodes en fonction des retours du terrain.

En outre, nous appliquons des évaluations à 360°, qui incluent des feedbacks provenant non seulement des enseignants, mais aussi des élèves, des parents, et des membres de la communauté. Cette approche permet d’obtenir une vision complète des impacts de notre programme et d’identifier les domaines où nous pouvons encore progresser.

Comme le dit le proverbe, “Le succès ne se mesure pas à la richesse, mais à l’impact sur les vies.” Pour nous, le véritable succès se manifeste dans la transformation des vies de nos élèves. Nous voulons que cet impact soit visible non seulement dans leurs résultats scolaires, mais aussi dans leur capacité à naviguer dans la vie avec confiance, résilience, et un fort sens de la responsabilité sociale.

Quel impact espérez-vous que le Centre Umoja ait sur la société congolaise et au-delà ?

Nous espérons que notre modèle éducatif inspirera une réforme plus large en Afrique, en montrant comment une éducation intégrée peut conduire à des sociétés plus harmonieuses. Nous souhaitons que nos succès servent de tremplin pour d’autres initiatives similaires dans la région et au-delà. Comme le dit le proverbe, “L’arbre se reconnait à ses fruits.” Nous voulons que nos fruits nourrissent et inspirent d’autres acteurs du changement.

Comment intégrez-vous les valeurs culturelles locales dans vos programmes ?

L’intégration des valeurs culturelles locales dans nos programmes est l’un des piliers fondamentaux de notre approche au Centre Umoja. Nous croyons fermement que pour qu’un élève puisse s’épanouir pleinement, il doit être en phase avec son identité culturelle et ses racines. Cela ne signifie pas seulement apprendre les coutumes et les traditions, mais aussi les comprendre, les vivre et les intégrer dans sa vie quotidienne.

Pour ce faire, nous avons développé plusieurs stratégies visant à faire de la culture un élément central de notre curriculum. Par exemple, nous utilisons des récits traditionnels, qui sont une richesse inestimable de sagesse et d’enseignements. Ces récits, transmis de génération en génération, ne sont pas seulement des histoires, mais des vecteurs de valeurs, de morale, et de philosophie de vie. En les intégrant dans nos programmes, nous offrons aux élèves un moyen de se connecter à leur héritage culturel tout en développant des compétences critiques, telles que l’analyse, la compréhension des symboles, et la réflexion éthique.

Nous avons également mis en place des ateliers pratiques où les élèves peuvent s’immerger dans des pratiques culturelles locales, comme la musique, la danse, l’artisanat, et même la cuisine traditionnelle. Ces activités ne sont pas des ajouts superficiels à notre programme, mais des éléments essentiels qui permettent aux élèves de vivre leur culture de manière tangible. Elles leur permettent de voir la pertinence de leur patrimoine dans leur vie actuelle et future, renforçant ainsi leur estime de soi et leur identité culturelle.

Un autre aspect important est la collaboration étroite avec les aînés et les gardiens de la culture dans les communautés locales. Ces individus jouent un rôle clé dans la transmission des connaissances et des valeurs culturelles. Nous les invitons régulièrement à participer à des sessions éducatives où ils partagent leur savoir et leurs expériences avec les élèves. Cette interaction directe avec les porteurs de la tradition crée un pont entre les générations, tout en enrichissant le contenu éducatif d’un savoir vivant et authentique.

Nous utilisons également la langue locale comme un vecteur d’apprentissage. Dans un contexte où les langues coloniales dominent souvent le système éducatif, nous faisons un effort conscient pour intégrer les langues locales dans l’enseignement. Cela permet non seulement de préserver ces langues, mais aussi de rendre l’éducation plus accessible et pertinente pour les élèves, qui se sentent ainsi plus connectés à leur environnement.

Un exemple concret de cette intégration est notre projet “Maboko”, où les élèves participent à la collecte et à la documentation de contes traditionnels dans leur langue maternelle. Non seulement cela valorise leur patrimoine linguistique, mais cela leur apprend aussi à respecter et préserver leur culture, tout en développant des compétences linguistiques et narratives.

Cette connexion à nos racines culturelles n’est pas seulement un moyen de se renforcer individuellement, mais aussi un moyen de construire des communautés solides et résilientes. Nous croyons que cette approche, qui respecte et valorise les traditions locales, est essentielle pour le développement personnel et collectif. En intégrant les valeurs culturelles dans notre pédagogie, nous formons non seulement des élèves instruits, mais aussi des citoyens fiers et engagés, capables de contribuer de manière positive à leur société tout en respectant et préservant leur héritage.

Quels conseils donneriez-vous à ceux qui souhaitent adopter une approche holistique dans leurs propres contextes ?

Je leur conseillerais de commencer par une compréhension approfondie des besoins de leurs apprenants et d’impliquer les communautés locales dans le processus.

Ne soyez pas effrayés par les défis ; soyez ouverts aux ajustements et prêts à expérimenter.

Chaque petite étape compte dans le chemin vers une éducation holistique réussie.

POV

Le tableau des visions et inspirations

Point de vue du Dr. Mbembé
Une innovation à suivre
La formation à distance basée sur la réalité virtuelle. Cette technologie permet aux élèves de vivre des expériences immersives, rendant l’apprentissage plus engageant et efficace. En Afrique, elle a le potentiel de combler les lacunes éducatives dans les zones reculées.
Un mindset à avoir
L'esprit Ubuntu : "Je suis parce que nous sommes." Cette philosophie africaine souligne l’importance de la communauté et du partage. C’est un rappel que notre réussite individuelle est liée au bien-être collectif.
Une révolution à engager
Une éducation ancrée dans les réalités africaines. Nous devons révolutionner notre approche éducative pour qu’elle reflète nos histoires, nos langues, et nos valeurs. Cela donnera à nos enfants non seulement des connaissances, mais aussi un profond respect pour leur héritage.
Un livre à lire
“L'Afrique répond à Sarkozy : Contre le discours de Dakar”, collectif sous la direction de Makhily Gassama. Ce livre rassemble des réponses de penseurs africains au discours controversé de Nicolas Sarkozy à Dakar en 2007. C’est une œuvre essentielle pour comprendre les enjeux contemporains de l'identité africaine, la mémoire collective, et les défis du néocolonialisme. Un ouvrage percutant qui met en lumière la voix des intellectuels africains dans la construction de notre avenir.
Une personnalité à suivre
Dr. Wangari Maathai. Son travail pour l’environnement et la paix en Afrique est un exemple de leadership courageux. Elle incarne la détermination à protéger notre planète tout en luttant pour la justice sociale et l’autonomisation des communautés.
Un projet à soutenir
Kisima Trust en Afrique de l'Est. Ce projet promeut l’accès à l’éducation pour les filles dans les régions marginalisées, en construisant des écoles et en fournissant des bourses. Investir dans l’éducation des filles est essentiel pour l’avenir de notre continent.
Mon outil technologique préféré
Notion. C’est un outil polyvalent et économique, de gestion et d’organisation tout-en-un qui facilite le travail collaboratif au sein de notre équipe. Il nous permet de mieux nous organiser, de suivre nos projets, de partager des idées et de centraliser nos ressources pédagogiques.
Le mantra de ma vie
“Élever les autres, c'est s'élever soi-même.” Cette philosophie guide mon engagement dans l’éducation. Je crois fermement que notre succès collectif dépend de notre capacité à nous soutenir mutuellement.

Le Centre Umoja, sous la direction visionnaire du Dr. Elikia Mbembe, n’est pas seulement un lieu d’apprentissage, mais un véritable creuset où l’Afrique forge l’avenir de son éducation. En mêlant neurosciences, valeurs ancestrales, et innovation technologique, ce centre incarne l’esprit de la renaissance africaine.

Soutenu par la prestigieuse Dɔnniya University, le Centre Umoja aspire à créer une génération de leaders africains, enracinés dans leur culture mais prêts à conquérir le monde. Cette initiative pionnière est un hommage à la richesse du patrimoine africain et un pas audacieux vers un futur où l’éducation transforme non seulement des vies, mais des nations entières.

Ce portrait et cette interview sont fictifs ; toute ressemblance avec des projets, organisations ou personnes réelles est purement fortuite.

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